Les industriels de la chimie de formulation de la FIPEC soutiennent et relaient l’appel du conseil européen de l’industrie chimique (CEFIC) à élaborer en commun une voie de transition verte pour la filière chimique européenne

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La filière chimique européenne lance aujourd’hui un appel urgent à la Commission européenne pour travailler ensemble à l’élaboration d’une voie de transition pour l’industrie, afin de soutenir les investissements massifs nécessaires à l’atteinte des objectifs du pacte vert pour l’Europe.
Le CEFIC a publié ce jour une étude détaillée sur les effets économiques de la stratégie chimie durable de la Commission européenne.

Cette étude identifie des répercussions économiques importantes sur les peintures, enduits, encres, adhésifs et mastics. En effet, les réformes ambitieuses proposées par la Commission européenne, ont des conséquences directes sur les substances chimiques utilisées par les industriels de l’aval de la chimie pour fabriquer leurs produits.

La FIPEC, qui représente ces professions au niveau français, souhaite que l’appel du CEFIC soit entendu par les pouvoirs publics européens et par les autorités françaises, en particulier dans le cadre à venir de la Présidence française de l’Union européenne.

Les mélanges chimiques fabriqués par nos adhérents sont en effet utilisés par le grand public et l’ensemble de l’industrie aval – aéronautique, automobile, construction, chantiers navals, etc. Des cahiers des charges techniques très exigeants sont imposés à nos industriels – parfois par l’Etat lui-même en tant que donneur d’ordres. Ces contraintes, qui répondent également à des objectifs de sécurité ou environnementaux plus larges, doivent être pris en compte lors des évolutions réglementaires, dont celles issues de la stratégie européenne chimie durable, qui va de fait limiter l’accès à plus de 12 000 substances chimiques, soit plus d’un tiers des substances actuellement utilisées.
La Fipec appelle également à prendre en considération les effets positifs de la chimie sur la décarbonation. A titre d’exemple, nos professions sont des maillons essentiels dans la fabrication de systèmes d’isolation thermique par l’extérieur du bâtiment, dans le traitement des bois de construction
issus des forêts françaises, ou encore pour proposer des peintures ou des colles qui limitent le bilan
carbone des secteurs de l’aéronautique ou de l’automobile.
Nos professions, qui ont récemment signé un engagement avec le gouvernement pour contribuer à la décarbonation de l’industrie et en particulier dans le secteur de la construction et de la rénovation, ont besoin d’un plan d’action et de transition cohérent avec les objectifs du Pacte vert dans un contexte d’urgence climatique et avec les moyens réels dont l’industrie dispose. Une priorisation des efforts est donc nécessaire : nos professions, qui travaillent activement au développement du biosourcé et du recyclage, doivent être accompagnées dans cette dynamique.

Jacques Menicucci, Président de la FIPEC :
« Nos industries sont très conscientes de la nécessité d’identifier rapidement des solutions techniques de substitution pour les substances chimiques concernées par des nouvelles contraintes réglementaires intégrant les préoccupations environnementale et de santé publique. Il est également important que notre industrie ne soit pas livrée à elle-même pour réunir seule les conditions de succès de cette stratégie, notamment vis-à-vis du commerce international et des différentes filières d’approvisionnement. Une action coordonnée avec les pouvoirs publics, l’amont de l’industrie chimique et les clients de nos professions est indispensable. »